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  • Photo du rédacteurLuA Peyraud

Pourquoi Amazon?

Voilà le choix que j’ai souvent eu à justifier : « Pourquoi est-ce que je publie mes livres sur Amazon et pourquoi ai-je décidé d’aller plus loin en leur donnant l’exclusivité de mes livres  ? »


Commençons par le début :

Il était une fois une petite fille qui avait des rêves pleins la tête. Après de nombreuses années à ne pas savoir quoi faire de son imagination, elle décida de la mettre sur papier. De là, elle pensa innocemment : « Peut-être que mes livres pourraient intéresser des maisons d’édition et que je pourrais être publiée ». Après de nombreuses recherches sur internet, la petite fille commença à douter. Malgré tout, elle envoya ses manuscrits aux plus gros ogres du milieu dans l’espoir d’être suffisamment appétissante pour attirer leurs attentions. Malheureusement, entre ignorance et rejet, la petite fille ne trouva pas chaussure à son pied. Elle se demanda alors : « N’y aurait-il pas un cordonnier avec qui je pourrais travailler pour pouvoir enfin danser ? » Elle se pencha sur l’auto-édition et malgré la difficulté, elle décida de se lancer. Cependant, les cordonniers étant peu nombreux sur le marché, elle ne devait pas se tromper. Plus que de danser, c’était surtout sa liberté qu’elle voulait préserver. Il allait donc falloir trouver un associé qui soit prêt à l’aider. Malgré les commérages et autres ragots, elle se rendit vite compte qu’un seul cordonnier était capable de lui procurer les chaussures dont elle avait besoin. Bien que d’autres opportunités étaient possibles, elle décida de donner l’exclusivité à ce cordonnier mal aimé.


Maintenant, oublions la romance et passons à la réalité :

J’ai décidé de publier mes livres uniquement sur Amazon. Pourquoi ? Parce que soyons honnête, c’est la seule plateforme qui donne vraiment la possibilité aux auteurs auto-édités d’être vus. Sur Amazon, les livres publiés par une maison d’édition ont autant de chance qu’un livre auto-publié. Si en plus, vous donnez à Amazon l’exclusivité de votre roman, vous entrez dans un programme qui s’appelle Kindle Select. En gros, toutes les personnes qui ont un abonnement mensuel sur Amazon Kindle ont accès à une bibliothèque et ils peuvent lire autant de livres qu’ils le désirent gratuitement (enfin pas gratuitement puisqu’ils payent leur abonnement). Résulte alors une rémunération à la page lue pour l’auteur et surtout une possibilité de trouver des lecteurs.


Vous allez me dire : « Mais les personnes qui n’ont pas d’abonnement Kindle ou qui n’achètent pas leurs livres sur Amazon, elles ne pourront jamais trouver ton livre ? » Vrai ! Mais là aussi, tout a été longuement réfléchi et calculé. Après recherche, il s’avère que, peu importe ce l’on pense de l’entreprise, Amazon détient le monopole du marché du livre numérique et aussi de l’auto-édition. Environ 90 % des livres numériques vendus ont été achetés sur Amazon. Cela ne laisse que 10 % pour toutes les autres structures…

Donner l’exclusivité de son livre à Amazon est donc un bon choix en tant qu’auteure auto-publiée.


Une idée qui a la dent dure est que les livres auto-édités sont des livres qui ne sont pas suffisamment bons pour les maisons d’édition (ME). Je pense qu’il est bien de savoir que les ME reçoivent des milliers de manuscrits chaque année. Je ne saurais pas vous donner de chiffres exacts et cela varie suivant la notoriété des ME. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que seulement 1 % des manuscrits envoyés finisses par être édités. Et sur ce 1 % de manuscrits publiés, très peu d’auteurs arrivent à vivre de leur plume. La réalité du monde littéraire est là. En vivre est rare et difficile.

Pourquoi cela ? Parce qu’il ne suffit pas d’être édité pour gagner de l’argent. Il faut aussi vendre et pas qu’un seul livre. Les droits d’auteur en édition traditionnelle s’élèvent généralement à 10 % du prix de vente. C’est peu, très peu. Chaque fois que vous achetez un livre qui coute, disons 16 euros, l’auteur percevra 1,60 euro. Aberrant, non ? Le reste ira à l’éditeur, aux correcteurs, aux graphistes et aux distributeurs et à je ne sais qui d’autre. La chose dont vous avez la propriété intellectuelle ne vous donne droit qu’à 10 %.

En s’auto-éditant sur Amazon, il faut certes avancer les frais pour la correction et la couverture, il faut aussi faire sa propre promotion et se débrouiller pour sortir son épingle du jeu, mais les droits d’auteur s’élèvent à 70 % sur les versions numériques et 60 % sur les versions brochées. On a soudainement moins l’impression d’être dépouillé de son propre livre. Bien évidemment, il faut soustraire les frais que l’on a avancés, et si l’on ne vend pas beaucoup de livres, nous pouvons être perdants, c’est un risque à prendre. Mais personnellement ce que je vois dans ces 70 %, c’est une marque de respect pour le travail que j’ai fourni sur ce livre.


Les maisons d’édition se vantent d’être la qualité face aux auto-édités sur des sites comme Amazon qui n’auraient, selon eux, pas la légitimité d’être là. Mais j’ai juste envie de leur dire : « Ce n’est pas parce que vous n’avez pas voulu investir dans ce livre que personne d’autre n’a le droit de le faire ». Les ME se focalisent sur leurs auteurs phares et sur les genres qui vendent le mieux. Elles ne prennent pas de risques. C’est un business, rien de plus. S’ils ne sont pas sûrs de faire de l’argent, ils ne publieront pas.

De plus, ces dernières années, les ME ne sont plus ce qu’elles étaient. Les fautes d’orthographe sont devenues récurrentes dans leurs livres. Je ne jette pas la pierre sur les coquilles, mais sur l’arrogance. Personnellement, malgré le travail d’une correctrice sur mon texte et une bonne centaine de relectures, je suis sûre à 100 % que des fautes sont encore présentes dans mon livre. Mais je ne prétends pas être parfaite. Les ME prônent leurs qualités de travail face aux amateurs de l’auto-publication. Des fautes d’orthographes ou de frappes me paraissent donc inacceptables.


Tout ceci étant dit, je pense que vous aurez compris que je ne me lance pas dans l’auto-édition par dépit, mais plus par conviction. Mes romans m’appartiennent et je veux les défendre moi-même. Je veux écrire à la vitesse qui me convient, dans le style que je désire et sur les sujets qui m’intéressent. Je ne veux pas avoir de deadline, ni qu’une personne décide que ma fin ou le temps que j’emploie n’est pas adéquat. Mes livres sont mes histoires ! Je raconte ce que je veux comme je le veux.


Et ce que je veux c’est rêver, écrire et danser librement…




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